Cette saison commence sous le signe du renouveau au sein même de l'exploitation. Jean-Jacques, après 40 ans de bons et loyaux états de service apicole, cèdera prochainement sa place de chef d'exploitation à Vincent, son fils ainé.
Une transmission en douceur
En réalité, ils évoluerons tous deux autour des abeilles avec, pour l'un, un grand enthousiasme, qui rappelle, à l'autre, celui des débuts. Progressivement, Jean-Jacques tâchera d'apprendre à Vincent les gestes essentiels liés à la production de miels et à la survie des colonies.
Une question apicole sans réponses
De nombreux facteurs viennent aujourd'hui complexifier la compréhension des phénomènes qui affectent apis mélifica, l'espèce domestiquée. Les abeilles semblent en difficulté face aux modification environnementales, climatiques, sanitaires. Disparition des colonies, comportements inappropriés, forte mortalité sont les principales préoccupations des apiculteurs, des scientifiques et plus encore, celles du grand public qui semble s'intéresser de près à ces phénomènes inexpliqués.
L'homme se trouve devant une obligation bien réelle, celle de la préservation de l''abeille, qui vit des heures sombres de son histoire. Plus globalement, l'homme ne se trouve-t-il pas confronté à la nécessité de repenser son mode de vie, sa consommation ses habitudes en faisant un nouvel accueil à la nature qu'il tente de "maîtriser"?
Un contexte particulier
S'installer en apiculture aujourd'hui relève d'un double enjeu: faire vivre et développer une exploitation agricole et participer au maintien des populations d'abeilles, dans leur nombre et leur diversité.
Le premier enjeu conduira l'exploitation à se diversifier dans ses productions, le second à expérimenter, comparer, échanger autour des pratiques et de leur efficacité en replaçant la pérennité de l'abeille au cœur de l'action.